Café des sciences : doit-on passer par une dictature environnementale ?

 

Dans le cadre du festival Aux Sciences Citoyen.ne.s dans les PO : comment vivre avec notre nature ?

 

 

L’antenne des Pyrénées-Orientales a fait son Festival Aux Sciences Citoyen.ne.s ! Cette édition en collaboration avec le collectif Contrebasse et Citeco66 a débuté avec un Café des Sciences !

Vendredi 4 novembre, nous nous sommes retrouvés à la Brasserie Le Foulon (Perpignan) autour d’un verre et de tapas pour un débat participatif, horizontal, ludique et convivial !

 

Une kyrielle de participants et de participantes diverses et variées !

Une quarantaine de personnes ont répondu présentes pour se poser des questions et construire des réponses à la crise climatique actuelle. Des intervenant.e.s se sont joint.e.s à la discussion pour nous éclairer de leurs expertises : Romain Llapasset, médiateur scientifique de Energétique66, Pierre Lisot et Yves Bertin Ngoma intervenants de l’UPVD en politique publique, Philippe Kerhervé, océanographe, Eric Malafosse,  chercheur et bénévole à Citeco66, Marie, bénévole du jardin Contrebasse et Patrice, concepteur de l’application Trash Spotter qui valorise le ramassage des déchets.

C’est autour d’un débat mouvant que nous avons débuté la soirée en titillant les esprits… Les participant.e.s avaient pour consigne de se positionner selon 2 critères : d’accord ou pas d’accord, pas de rivière du doute !

« La transition écologique, c’est avant tout un renoncement ! Pour respecter les recommandations du GIEC, il faut une stratégie autoritaire ? Il faut privilégier l’éducation ! On est foutu, quoi que l’on fasse, c’est trop tard pour sauver la nature ! »

Après les présentations, place au débat !

 

A partir de dessins que des volontaires ont réalisé pour illustrer comment ils et elles imaginent une dictature environnementale, nous avons ouvert le débat sur notre problématique. La question de la volonté s’est immédiatement posée.

« Est-ce que les gens veulent changer ? Est-ce uniquement une question de volonté ? La volonté de qui ? »

Certain.e.s se sont questionné.e.s sur celles et ceux qui doivent être moteur du changement : la majorité ? Le gouvernement ? Les grands groupes économiques ? L’individu ?

 

Les acteurs présents de la politique publique nous ont rappelé que les pouvoirs publiques sont décentralisés et que chaque territoire peut s’adapter localement. Pour améliorer l’efficacité de notre transition écologique, certain.e.s ont proposé la possibilité d’un Pass Climat, de la construction de règles par la population…

«  Inciter plus qu’imposer ! »

 

Un phénomène de plus en plus évoqué aujourd’hui a été introduit : l’éco-anxiété. Comment nous préserver tout en étant dans l’action ? Aussitôt des témoignages ont permis de rendre compte de l’importance de la reconnexion à la nature ; donnant l’envie aux personnes non averties/non sensibilisées d’agir pour l’environnement.

L’éco-anxiété touche surtout les nouvelles générations. Une personne a témoigné du décalage de prise de conscience qui existe souvent entre les générations face aux enjeux climatiques.

«  Être en lien avec la nature pour prendre conscience de la nature et la préserver… »

 

L’influence des médias dont celle des réseaux sociaux auprès des jeunes nous a permis de nous questionner sur les limites de ces espaces d’échanges et de partages mais aussi de son utilité en tant qu’outil de sensibilisation.

Pour mettre en place une transition digne de ce nom, des participant.e.s ont rappelé que l’argent et la fiscalité étaient des éléments à prendre en compte.

Pour la question énergétique, nous avons été éclairé par un intervenant sur les contraintes techniques. Il nous a partagé une anecdote d’animation : les enfants sont invités à créer de l’électricité avec la force de leurs bras puis à calculer le temps qu’il leur faudrait pour faire fonctionner une console ou pour avoir l’équivalent d’1L de pétrole. En mettant la main à la pâte, enfant comme adulte peuvent se rendre compte de l’énergie nécessaire au quotidien mais aussi de la déconcertante facilité que nous pouvons avoir à utiliser des énergies fossiles plutôt que des renouvelables, plus contraignantes.

« N’oublions pas que l’environnement est un bien public mondial, nous devons concevoir à l’échelle du monde et agir à l’échelle locale. »

Nous nous sommes rappelé.e.s que nous avons déjà fait face à des crises et que nous avons réussi à trouver des solutions comme pour le trou dans la couche d’ozone ou encore la crise du Covid 19. Ce n’est donc pas parce que c’est un défi de taille que nous ne sommes pas capables d’agir !

 

Le café des sciences s’est clôturé mais le débat et les discussions ont continué pour quelqu’un.e.s à la brasserie du Foulon et en dehors. C’était une belle soirée associative qui nous a permis de réfléchir à la manière dont nous voulons construire le monde de demain.

Merci à tou.te.s les participant.e.s et intervenant.e.s d’avoir répondu présent, d’avoir enrichi le débat et d’avoir donné des pistes de réflexions !

Merci à la Région Occitanie qui finance notre festival et à nos partenaires de terrains : Citeco66, Collectif Contrebasse et Le Foulon.

Pour lire notre article sur le reste du festival, cliquez-ici.

 

Avec le soutien de la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée et du contrat de ville de Perpignan (ANCT, Département, Perpignan Méditérrannée Métropole, Ville de Perpignan).